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Bol après 1969

En 70 et 71 les européennes retrouvent provisoirement le haut du classement, puisque Triumph gagne ces deux éditions.

En 1970 ce sont Paul Smart et Thomson Dickie qui, ayant menés la ronde dix neuf heures durant, emmenèrent leur trois cylindres très proche de la série à la première place. A noter la première victoire de Chemarin en classe 500 sur une Suzuki T500 

Changement de décor pour 1971, puisque c'est sur le circuit Bugatti au Mans que la Triumph Trident de Percy Tait et Ray Pickrell gagne à la moyenne de 113,495 km/h. A noter également cette année là,  la belle 2e place de la Laverda 750 SFC officielle pilotée par Brettoni et Cretti.Ce seront les dernières victoires d'une marque européenne au Bol. 

En 1972 et 1973, c'est enfin la récompense pour ce concessionnaire Honda qui a fait gagné Rougerie en 1969. En effet c'est sous le nom de Japauto que M. Villaséca gagne ces deux éditions. Debrock-Ruiz pilotaient la 950 Japauto victorieuse en 1972 et en 1973 c'est encore Gérard Debrock associé cette fois ci au champion des petites cylindrées, Thierry Tchernine qui amenèrent, malgré les conditions climatiques (il a plu pendant 24H), leur 950 Japauto à la première place. A noter que 1973 vit la disparition des classements 250 et 500. 

1974 et 1975, un " tandem " mythique remporte les 38e et 39e Bol d'Or. En effet Godier et Genoud gagnent deux années de suite le Bol sur une 1000 Kawasaki.

En 1976, Honda sort les gros moyens pour reprendre le trophée à Kawasaki. C'est la première victoire d'un monstre sacré la Honda 1000 RCB. Cette édition 1976 fut magnifique. Les 2 Kawasaki pilotées par Duhamel-Baldé et Sarron-Boulom et la Honda de Chemarin Georges, occupèrent tour à tour la tête de la course. Finalement c'est la Honda qui l'emporta devant les 2 Kawa, dépassant pour la 1ere fois la barre des 3000 km parcourus en 24H (3235 km)

L'année suivante 1977 a vu la victoire d'un autre équipage célèbre, car c'est avec Christian Léon que Jean Claude Chemarin va remporter, toujours sur Honda 1000 RCB, ce 41e Bol d'Or. Ils devancent encore une Kawasaki, celle de Baldé Frutschi. A noter la belle course effectuée par Alain Terras et William Gougy sur une 1000 Kawasaki d'Origine.

BOL 1977 Photo Gérard Tribolet

1978, marque encore un tournant dans la longue et fabuleuse histoire du Bol d'Or, puisque c'est sur le circuit du Castelet que la 42eme édition va se courir.  Si les vainqueurs sont toujours le duo Léon-Chemarin sur Honda 1000 RCB, Honda réalise le doublé avec la 2eme place de Jacques Luc - Hubert Rigal. A noter l'engagement de la Laverda 6 cylindres. 1978 verra également l'engagement officiel par Yamaha d'une deux temps. En effet Jean Claude Olivier aligne au départ une 750 OW31, pilotée par Christian Sarron et Patrick Pons, cette machine hyper rapide allait mener la vie dure aux Honda officielles,  avant d'abandonner au bout de 17 heures de course alors qu'elle était en tête.

1979, on prend les mêmes et on recommence. Léon Chemarin gagnent sur 1000 RCB, mais Yamaha frôle à nouveau l'exploit en terminant 2e avec leur OW31, pilotée par Patrick Pons et Sado Asami.

1980, c'est l'année Suzuki, puisque Franck Gross et Pierre Etienne Samin gagne le Bol. Pourtant c'est la Honda officielle pilotée par Moineau-Fontan qui mène la course, mais une chute de Moineau à Sainte Baume, les prive de la victoire.

1981, voit la victoire de deux " gamins " Dominique Sarron sur Honda associé à Jaubert. Issu du Challenge Honda, Dominique signe là, sa première grande victoire au Bol (il gagnera 7 fois cette course).  

Le SERT avec Dominique Méliand - Photo Bruno Laurent

1982, marque la première victoire de Kawasaki. Cette année là les relais sont assurés par 3 pilotes. Et ce sont Lafond-Igoa-Guilleux qui donnent cette première place à la moto verte.

1983, c'est de nouveau Honda (RS 930) qui l'emporte avec au guidon trois " furieux " issus des Grands Prix : Raymond Roche, Dominique Sarron et Guy Bertin.

1984, c'est le retour de Suzuki avec Oudin-De Radigues qui profitent de l'hécatombe chez les rouges. Bertin, après une chute sévère ruine ses chances de victoire et l'autre Honda de Roche casse sa boite de vitesse.

1985, Honda renoue avec la victoire avec la nouvelle RVF. Cette machine va d'ailleurs truster les victoires au Bol jusqu'en 1990. Dans cette suite de victoire à noter celle de ...

1987 qui a vu se battre, jusqu'à 10 heures du matin, la Honda de Dominique Sarron - Jean Michel Mattioli - Jean Louis Battistini et la Yamaha officielle de Christian Sarron - Patrick Igoa - Jean Philippe Ruggia. Suite à une chute d'Igoa, la Honda a pu faire le break. L'autre victoire "symbolique" pour Honda est celle de ....

1990, car c'est la dernière de Jean Louis Guillou, ex patron du service course de Honda France, qui voit une Honda 100% usine l'emporter pour la dernière fois, à son guidon Alex Viera, Jean Michel Mattioli et Stéphane Mertens.  

1991, c'est l'année de la prise de fonction de Christian Bourgeois chez Kawasaki et les pilotes " verts " vont lui faire un beau cadeau de bienvenue en emmenant leur Kawasaki N°4, à la victoire. Au guidon, deux transfuge de chez Honda, Viéra et Battistini et un vert " pur jus ", Yvon Duhamel le canadien.

1992, Kawasaki double la mise en remportant ce Bol avec un équipage 100% anglais :Rymer, Hislop et le pilote de Superbike Fogarty qui, deux ans plus tard, allait devenir champion du monde de Superbike.

1993, cette année me touche plus particulièrement puisque que c'est l'année de la victoire de Bruno Bonhuil, qui était associé à Dominique Sarron et Jean Marc Delétang. Ils gagnèrent ce Bol sur une Suzuki officielle. A noter que si Hervé Moineau n'a jamais gagné le Bol, il était souvent le meilleur, ce qu'il démontra encore cette année là, en réalisant, sur l'autre Suzuki officielle, la pôle pour la première fois sous la barre des deux minutes.

1994, enfin Yamaha remporte le Bol. Victoire symbolique puisque que c'est la dernière de Dominique Sarron, qui gagne en compagnie de son frère Christian et du rapide japonais Nagaï. Ce dernier décédera en course l'année suivante.

1995, c'est le retour de Kawasaki, qui l'emporte avec d'Orgeix, Rymer et Battistini. A noter le geste de Christian Sarron, qui demanda que le nom du japonais Nagaï, récemment disparu, fut inscrit sur le carénage de la Yamaha officielle.

1996, Honda renoue avec la victoire avec : Viera, Costes, Lavieille. Cette année là Hervé Moineau reçoit un superbe cadeau de son boss, Dominique Meilland, en effet celui ci lui offre la moto et une réplique du casque avec lesquels il fut champion du monde en 1983 (photo), année durant laquelle il remporta également les 8 heures de Suzuka.

1997, Kawasaki impose sa ZX-7R avec au guidon d'Orgeix, Morisson, Rymer. Ils battirent par la même occasion le record de distance parcourue avec 692 tours et à une moyenne de 168 km/h.

1998 et 1999, voient la victoire de Suzuki.

2000, changement de décors puisque c'est sur le circuit de Magny Cours que va se dérouler le 64e Bol d'Or. Les Suzuki sont les grandes favorites avec notamment la N° O pilotée par Jean Michel Bayle. Mais c'est la superbike, Yamaha R7, qui l'emporte.  

2001, verra la revanche de Suzuki qui gagne grâce à Brian Morrisson, Christian Lavieille et Laurent Brian. En commentant sa victoire, Dominique Méliand s’est félicité de " l’entrée fracassante de la catégorie Superproduction cette année. Nous étions peu à y croire, mais les résultats que nous avons obtenu sur toutes les courses de cette saison parlent d’eux-mêmes. Mon seul souhait est qu’elle progresse encore plus l’année prochaine ". À la 2° place on retrouve la Honda Elf n°111 et sur la 3e marche la n°1 du team Phase One. Le dernier tour de piste a été arrosé au sens propre avec un déluge côté météo entraînant de nombreuses chutes.

En 2002, le SERT réussit le doublé à l’issue de ce 66ème Bol d’Or. L’équipage vainqueur est composé de Jean-Michel Bayle, Sébastien Gimbert et Nicolas Dussauge. Le GMT 94 monte sur la 3ème marche et signe son premier podium au Bol. Dommage pour le GMT qui rate la 2e place de peu. En effet suite à un accrochage avec la n°40 à 8h du matin, la Suzuki n°1 s’arrête quelques minutes aux stands. Lorsqu’elle repart, elle se retrouve en bagarre avec la moto n°94 du GMT. C’était l’occasion rêvée pour le team de Christophe Guyot d’enlever la deuxième place. Hélas cette passe d’armes s’est conclue à l’avantage de la machine bleue et blanche. C’est un podium 100% Suzuki..

2003, Suzuki, avec au guidon les 3 pilotes victorieux l’année précédente, remporte ce 67ème Bol d'Or. Le SERT s'adjuge du même coup le Master of Endurance 2003, après Le Mans et Spa-Francorchamps. Les Yamaha de Free Bike et du GMT 94 complètent le podium après une course irréprochable. Christophe Guyot commente ce nouveau podium. "Etre sur le podium me rend vraiment très heureux. Cette course a été vraiment super, malgré tout. Nous avons essayé de gagner, nous avons tout fait pour ça. La moto, les pilotes, les pneus nous ont montré que c’était possible. Nous sommes fiers d’avoir été compétitifs. Bien sûr, il y a eu ces deux déceptions qui nous ont empêché de faire mieux que troisième : d’une part l’alerte à la température d’eau, puis la boîte de vitesse. Mais ce sont les aléas de la course. On a tout donné, on a essayé de faire quelque chose de grand, on arrive sur la troisième marche avec la R1 et on est très heureux ". A noter, en marge de ce bol d’Or : 118 jeunes ont pris le chemin du circuit de Nevers Magny Cours au guidon de leur mob après avoir sillonné les départementales françaises avec la FFMC Loisirs. Ils ont ainsi pu voir la course et fêter avec de nombreux motards les 20 ans de la Mutuelle des Motards.

2004, cette édition me touche plus particulièrement car c’est mon ami Bruno Bonhuil qui était en photo sur toutes les affiches officielles du Bol 2004. La course est fortement perturbée par des trombes d'eau entraînant de nombreuses chutes et de multiples neutralisations du pace car. Ce 68ème Bol d'Or consacre une nouvelle fois les Suzuki qui réalisent le doublé. C’est l’équipage Vincent Philippe, Keiichi Kitagawa et Mathieu Lagrive qui gagne la course. Sur la 3e marche du podium on trouve la Kawasaki ZX-10 R Fuchs. A noter la présence de l’ancien champion du Monde 500 Kevin Schwantz qui participait à la course au guidon d’une Suzuki privé engagée par nos confrères de Moto Revue. Avec ses deux coéquipiers, David Dumain et Thierry Traccan il se classe à une symbolique 34e position.

2005, les vainqueurs de l'année précédente réédite leur exploit, ils gagnent la course devant le GMT 94 dont l'équipage est composé de Costes, Gimbert et Checa. Le GMT 94 s'approche peu à peu de la victoire, mais celle ci se refuse encore cette année là.

2006 ... c'est la 3e victoire d'affilé pour l'équipage de la Suzuki N° 1 : Vincent Philippe, Keiichi Kitagawa et Mathieu Lagrive. Pourtant la course ne fut pas facile et la Yamaha 94 s'est bien battue et a du se résigner après une chute et l'abandon sur casse mécanique à midi. C'est finalement une autre Yamaha, la N° 7 du Team Austria, qui prend la 2e place (Jerman, Giabbani, Scarnato). La Kawasaki officielle N°111 complète le podium (Piot, Plater, Silva). Suzuki Junior Team, quatrième à l’arrivée, s’impose en catégorie Superstock devant la Yamaha Decibels Endurance.

2007 est l’année du GMT 94. Après avoir bataillé en tête de la course depuis de nombreuses années, c’est la récompense suprême pour Christophe Guyot, Michel Guerre et tout le team. Sur le podium, David Checa, Sébastien Gimbert et Olivier Four savourent leur victoire. "Cette victoire a une réelle valeur pour nous", explique Christophe Guyot le team manager. "Outre l’émotion de la première place, l’endurance représente pour nous les vraies valeurs de la moto et une aventure humaine exceptionnelle. Il règne une véritable amitié entre tous les membres de notre équipe et la victoire est la meilleure récompense de cet investissement humain énorme. Cette première place, nous sommes allés la chercher. Les pilotes ont réalisé une très belle prestation, roulant dans des temps incroyables de nuit comme de jour. Tous les records de vitesse ont été battus sur ce Bol d’Or et nos concurrents étaient très affûtés. Lorsque nous sommes passés en tête à 9h15 ce matin, après être remontés sur les leaders seconde après seconde, cela a été une explosion de joie dans notre stand. Puis notre position a été sécurisée à 10h30 quand notre poursuivant direct a chuté. À partir de là, cette course de vitesse est redevenue épreuve d’endurance, et nous avons assuré à tous les niveaux. Les courses d’endurance sont des épreuves où l’on va véritablement au bout de soi-même et, malgré nos ambitions dans d’autres championnats, nous y resterons fidèles." 

2008, Vincent Philippe, Julien Da Costa et Matthieu Lagrive remporte une nouvelle victoire pour le SERT qui réalise le double en plaçant le N° 2 en 2e position (William Costes, Guillaume Dietrich et Olivier Four)

2009 … 13e victoire du Sert. Dimanche 13 septembre, le Suzuki Endurance Racing Team (Sert) franchit en tête la ligne d’arrivée de ce 73e Bol d’Or, avec la n°1 aux mains de Vincent Philippe, Freddy Foray et Olivier Four : une 13e victoire au Bol pour l’écurie de Dominique Méliand. « On travaille sur cette moto depuis le mois de mai. La victoire s’est jouée sur la piste mais surtout dans les stands. On n’avait pas une machine à la pointe de la performance mais suffisamment rapide pour embêter tout le monde. Personnellement je suis très ému. C’est mon cinquième Bol d’Or », déclarait Vincent Philippe, au terme de la course, à nos confrères de L’Equipe. Pour Dominique Méliand, cette victoire est notamment due aux « 30 ans d’expérience » de l’écurie.
A noter que pour 2009, que pour finaliser les essais une Superpole est organisée comme dans le championnat du Monde Superbike (et le Championnat de France).

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