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Marcel Joly

Je préparai l'article sur le Bol d'Or 1975, dans lequel se disputait la première épreuve du Trophée Europa (Coupe Kawa regroupant des pilotes Belges et Français). Cette première course fut remportée pat Marcel Joly ... et coïncidence, je reçois un mail de Pascal Thébault qui a suivi Marcel sur quelques courses en 1976.Pascal nous fait un portrait de Marcel et retrouve quelques photos dans ses archives. Merci Pascal.

Septembre 75 : plâtré et broché suite à un carton plutôt réussi en course de côte, j'ai tout loisir pour suivre les exploits de mes pilotes préférés par médias interposés. Le Bol d'or, ce sera donc devant la télé. Un moindre mal dans la mesure où la couverture de l'événement est particulièrement soignée, avec même un direct de l'épreuve de Coupe Kawa ! 

Et, sur le petit écran il s'en passe de belles. Point de baston, en tout cas pour la première place. Le scénario semble aussi improbable qu'un freinage de Coupe kawa sans fait(s) de course, avec un concurrent qui se détache aussi régulièrement qu'inexorablement. Dans un gimmick trahissant une bonne dose d'incrédulité, on le voit se retourner à chaque passage avant d'attaquer la courbe Dunlop. Et bientôt, il n'aura même plus l'heure d'apercevoir ses petits camarades s'expliquer à la sortie du Raccordement… 

Marcel Joly revient donc victorieusement au Bugatti où il s'est imposé pas plus tard que le dimanche précédent en Promosport 500. Bien avant la télé réalité, il vérifie l'axiome dictant que chacun peut accéder à son moment de gloire par la grâce du petit écran. Mais la comparaison s'arrêtera là, le " numéro " s'appuyant sur un réel talent : la première place au Trophée Europa et le 7ème rang au classement final de la Coupe en témoignent.Le 28 mai 1976, dans le paddock de Nogaro, un petit bonhomme au poil dru se bat pour béquiller sa machine : une fois les présentations faites, mon coup de main occasionnel se prolongera finalement au long du week-end puis à quelques reprises durant la saison. D'où ces quelques photos.Les résultats de la saison précédente lui ayant permis de disposer d'une licence Inter, Marcel Joly a fait l'acquisition de l'arme universelle du privé, une TZ 250. Mais les courses marqueront les limites d'une approche où le pilote doit gérer trop d'aspects face à des concurrents autrement structurés, ne serait-ce que par la présence régulière d'un mécanicien de métier.Sauf erreur, l'aventure se terminera au Bol d'Or 77 sous la forme d'un engagement au guidon d'une modeste Suzuki GS 750 totalement de série. Une qualification et des temps honorables en course n'empêcheront pas l'Angevin de mettre fin à l'expérience.

Pascal Thébault 


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