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Alain Genoud

né le 7 juin 1948 

Le 7 juin 1948, alors qu'il pousse son premier cri, sa maman se demande bien ce qu'elle fera de ce petit garçon déjà beau comme un cœur.

Dans ses 10 premières années, elle acquiert une certitude : il n'aura pas de problème pour trouver une "copine" puisqu'il est déjà la "coqueluche" de sa classe !Ce qu'elle ignore c'est que sa "moitié" aura 2 roues, sera de race "verte" et de religion "motarde" !

A dix ans il s'intéresse à tout ce qui "roule" à l'aide d'un moteur : Mobylette, JUVA 4, 202, tracteur, engin de déneigement etc ……. le pilotage d'aucun véhicule n'a de secret pour lui.

A 15 ans, il quitte la ferme familiale pour travailler à Genève dans une usine de fabrication de bracelet-montre. Avec ses petites économies, il s'offre un Boguet !!!!!?????!!!!!... (" LE " cyclo suisse par excellence et surtout : limité à 30 Km/h sur le plat), et, avec, il part en vacances, avec un copain, pour un tour en Suisse d'à peu près 2 000 kms, avec tente, réchaud et gamelles de survie !Puis il consacre ses nouvelles économies à une formation de Maître d'hôtel.

A 17 ans il s'achète un 80 Honda qu'il coursifie en adaptant un carénage (il avait déjà le sens du meilleur coefficient de pénétration dans l'air !) avant après 

A 19 ans (en 1967) il passe aux choses sérieuses : le permis moto et l'achat d'une vraie moto, une 450 Honda. Sur cette 450 Honda qu'il garde jusqu'en fin 1970, on le voit participer à toutes les courses de côtes comptant pour le championnat suisse, puisque, de nationalité Suisse (tout petit pays s'il en est), il s'inscrit à toutes les courses de motos accessibles à sa bourse et à son emploi du temps. 

Il quitte régulièrement son travail à 4 heures du matin le dimanche, pour, juste après une rapide douche, se rendre le plus vite possible sur la course de côte comptant pour le championnat suisse, pour les essais du matin. 

Lors d'entraînements, sur le circuit le plus près (La Rappe à Annemasse - Vetraz Monthoux), il rencontre Maurice Maingret (un des multiples frères d'une lignée d'exception). Le courant passe. Ils décident de rouler en endurance ensemble, ils disputent notamment les endurances de Rouen et de Zandvoort.

Après avoir obtenu sa licence inter, il peut courir hors du championnat suisse, on le voit alors participer à des courses de côtes en France.LIMONEST MONT VERDUN

En 1971 il s'engage au Bol d'Or en compagnie de Mike Besse, sur une 250 Honda qui mène la vie dure durant 20 heures, à l'armada Ossa de Marcel Seurat, mais qui doit s'incliner pour cause d'incendie.

En 1972 l'association avec Georges Godier ressemble à un "bulldozer" particulièrement bien réglé. Après avoir terminé 5ème des 24 h de Barcelone et 3ème des 1000 kms de Mettet, ils gagnent les 24 h de Liège qui se courent à Zolder et terminent 2ème du Bol d'Or, ce qui les propulse à la première place du championnat et leur apporte donc leur premier titre de Champions d'Europe d'Endurance.

Mais la course reste la course et après une année 1973 en demie teinte, il faudra attendre 1974 pour retrouver le titre de Champions d'Europe d'Endurance sur la célèbre Kawasaki jaune à cadre Egli (avec une 1ère place à Barcelone, aux 1000 Kms de Mettet et au Bol d'Or et une deuxième place à Spa Francorchamps) 

1975 et la fabuleuse Kawa Godier-Genoud à cadre Doncque, qui leur fait retrouver, pour la troisième fois (et deuxième consécutive) leur titre de Champions d'Europe d'Endurance.  

Fin 1975 le tandem Godier Genoud prend une retraite "anticipée" (surtout pour Alain qui, avec une place de 5ème en coupe FIM 750 à Barcelone en 1973 derrière Doods, Sheene, Mandracci et Findlay, montrait des signes évidents de pilote de vitesse de haut niveau).Mais, lorsqu'on a la course dans le sang il est bien difficile de s'arrêter définitivement, aussi, afin de rappeler au monde de la moto, qu'un jour, il existait des motos exceptionnelles en courses, de marque française et de couleurs plutôt vertes, Alain décide en 2001 de revenir en compétition par le biais du Challenge Pro-Classic en catégorie "Unlimited", après 25 ans d'arrêt (à l'exception de sa participation, en quad, à plusieurs "12 h de Pont de Vaux" organisées par le "clan" Maingret). Sa première course à Ledenon, est très éprouvante, il ne connait pour ainsi dire pas ce "petit" circuit pour une si grosse et si puissante moto que sa 1135 R, mais il termine malgré tout sur la troisième marche du podium, après s'être vraiment "dépouillé" face aux déjà "vieux Briscards" du Challenge qu'étaient "Messires" Lecointe et Chapus.


VIDEO ALAIN GENOUD
Montage Francis Boutet

Pour cette première saison en Pro Classic, il dispute toutes les courses et finit la saison en remportant le trophée de la 1ère place.

En 2002 il termine 4ème en n'ayant fait que les 3 quarts de la saison.

En 2003, son activité professionnelle ne lui permet pas de participer à toutes les courses, d'autant qu'il commence l'année sportive en fournissant un effort "surhumain" pour ses 55 ans, puisqu'il s'est engagé à rouler, mi-avril, les 24 heures du Mans sur la toute nouvelle Kawasaki qui, paradoxalement, a pour nom, le même qu'en 1975 : la Z 1000 . La moto, fraîchement sortie de la caisse, un mois auparavant, n'a pu recevoir que peu d'améliorations. Après une course à deux pilotes à partir de onze heures du soir et sur cette moto sans carénage, il termine trois places avant la fin, mais sous les ovations d'une foule en délire qui a su mesurer à sa juste valeur sa performance. Son bonheur d'avoir pu rallier l'arrivée a pourtant été quelque peu terni par son team-manager qui ne lui a pas dit qu'une endurance au Mans se terminait toujours par une remise des prix, le privant ainsi, certainement des félicitations des officiels et de la reconnaissance des autres concurrents !!!!!!...... heureusement la presse spécialisée était là et a su retranscrire l'évènement.

En 2003, il participe également au tout nouveau "Bol d'Or Classic", avec Gilles Hampe comme coéquipier. Il termine 3ème de cette première épreuve après bien des péripéties en finissant toutefois, le même weekend, 1er de la première course du Challenge Pro Classic et, 2ème de la seconde course.En 2004, ses rares participations ne lui permettent pas d'être classé à une place honorable en Pro-Classic, malgré trois victoires et une place de 2ème sur 6 courses disputées, et le résultat du Bol d'Or Classic n'est pas à la hauteur de ses espérances. 

En 2005, il faut se reprendre ! Aussi, il décide de remporter à nouveau ce challenge et met tout en œuvre pour cela, en "rétrécissant" sa moto trop longue, il l'allège au maximum et se présente à la première course de l'année à Ledenon "le couteau entre les dents" et bien déterminé à gagner et….. il gagne. Sur les 6 premières courses de la saison il en gagne trois et termine 2ème de deux et 4ème de la sixième, ce qui le porte, à mi-saison, largement en tête du challenge, mais c'était en oubliant que le destin, quelque fois, n'est pas toujours conciliant et, ce sera à Croix en Ternois le 5 juin, ce spectaculaire accident qui mettra un terme à sa deuxième carrière de pilote, pour, malgré tout, terminer la saison, à la 2ème place du Challenge.  

BOL D'OR Classic 2007
La Godier Genoud officielle avec le logo BIKE70

Et puis ! Ne dit-on pas : jamais deux sans trois ? Alors une troisième carrière en compétition ? Pourquoi pas ? Oui ! Mais seulement après l'heure de la retraite !!!!!......

Pour l'instant, puisqu'il ne peut plus courir en compétition, il fait courir sa GG et en est le team manager, c'est ainsi qu'en 2006, elle remporte le Bol d'Or Classic pour la deuxième fois consécutive avec l'équipage Hampe/Hacquin, 

Et en 2023 on corise toujours Alain lors des salons et démonstrations su circuit


VIDEOS

INTERVIEW FRANCIS BOUTET SALON DE LYON 2020

INTERVIEW JEAN CLAUDE JACQ 2019

CLIP SUR LES GODIER GENOUD PAR FRANCIS BOUTET

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