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Robert Doron

De gauche à droite : Philippe Coulon, Jean François Baldé, Marco Lucchnelli, Giacomo Agostini et Robert Doron.

Un Grand Monsieur de la moto nous a quitté Dimanche 7 août 2016, lors d'une course Promosport sur le circuit de Magny Cours. 

J'ai connu Robert Doron au Moto Tour 2004. Bruno Bonhuil roulait sur Voxan et Robert également avec son pilote Didier de Didier de Radiguès. Nous aidions Robert pour faire l'assistance à Didier et bien entendu nous étions souvent ensemble à partager des moments fabuleux. Robert était un homme passionné, d'une extrême gentillesse. C'était un grand monsieur de la moto. Il doit être aujourd'hui, là haut avec Bruno et Gilou .... condoléances à toute la famille et à es proches. Francis

Moto Tour 2004 : Robert Doron avec Bruno Bonhuil


Au petit déjeûner : Fabrice Miguet, Robert et Didier de Radigues.


Robert, Marc Granié, Didier de Radigues et Michel Hautbois.


La famille Voxan ...


HOMMAGE

Les hommages affluent sur les réseaux sociaux pour honorer la mémoire de cet homme qui a tant fait pour la moto. Parmi ces hommages nous avons reçu un message de Giacomo Agostini et de son team. 

"Condoléances les plus sincères à la famille de Robert DORON Nous avons perdu un vrai ami ! Team Agostini Giacomo, Arnaldo et Karine" 

L'hommage d'Eric de Seynes 

« Aujourd’hui est un bien triste jour pour la moto. Robert Doron, Bob, ne s’est pas relevé de l’accident dans lequel il a été impliqué au départ de sa course à Magny-cours ce matin.
Bob était un ami de la moto, un vrai, un pur, un sincère. Comme beaucoup d’autres, j’ai eu ce privilège de partager des moments forts avec Bob, de nouer une amitié simple et précieuse. Notre passion commune était un ciment formidable et le fait que Paris Nord Moto ne distribue pas Yamaha rendait nos échanges directs, sans fioritures, bruts de sincérité. On a partagé de nombreuses idées, certains projets, on n’était pas pressés. On avait le temps, la vie devant nous, avec cette passion qui porte toujours autant… Nous aurions du faire le Moto Tour ensemble en 2009, sur des 900 Bol d’or préparées par Branquard mais je suis revenu chez Yamaha…
Nous partagions des idées sur la distribution de demain, le service à apporter au client.. Robert était un compétiteur, un homme de parole, de projets. . Un vrai bâtisseur, qui emmenait les marques qui lui faisaient confiance, mais aussi un meneur hors pair, toujours attentif aux hommes. Il était dénicheur de talents, un homme recommandé par Robert était nécessairement un talent en puissance. . J’ai appliqué et cela a toujours fonctionné.
Robert faisait et fera toujours partie des Grands monsieurs de la moto en France. Il a tant fait pour elle que sa réussite professionnelle n’était qu’un juste retour de son implication, de son investissement personnel pour la moto. Aujourd’hui le monde de la moto perd un de ses grands hommes, comme beaucoup je perds un ami.
Mes pensées les plus affectueuses se tournent évidemment vers sa famille et ses nombreux amis dans ce jour, décidément bien triste… »
 

L'hommage de la FFM 

Robert Doron était un passionné de sport moto qu’il pratiquait avec toujours autant d’enthousiasme depuis près de 40 ans. C’était également un homme d’entreprise, parti d’un petit garage situé dans un simple pavillon à la fin des années 70, il était devenu au fil des années l’un des plus importants concessionnaires français. Son magasin Paris Nord Moto à Aulnay-sous-Bois était connu par de très nombreux motards parisiens. Dimanche matin à Magny-Cours, son amour du sport moto l’a emporté à 66 ans lors d’une course des Coupes de France Promosport Sénior dont il était l’un des piliers. Au revoir Robert, la Fédération et son Président avec qui tu étais proche ne t’oublieront pas. 

L'hommage de Christophe Guyot 

Robert Doron, le célèbre patron de Paris Nord Moto est décédé au départ de la course "promosport sénior" ce week end à Magny Cours. Proche du circuit Carole, Robert était l'ami de tous les pilotes. Il en a aidé tant et tant. Il l'était lui même malgré ses nombreuses responsabilités face à une gigantesque concession. Il était notre ami. Souvent il appelait pour rouler avec nous à Carole lors de nos essais privés entre midi et deux... La dernière fois c'était en juillet juste avant notre départ pour le Japon. Nous en profitions toujours pour parler GP, Superbike, FSBK ou Endurance qu'il suivait assidûment. Ces moments resteront gravés dans ma mémoire. Je garderai le souvenir d'un passionné, profondément bon et humain. A sa famille, à ses proches, à son équipe de Paris Nord Moto, j'adresse mes plus sincères condoléances. 

L'hommage de Dominique Meliand 

A toi Robert
On comprend la douleur éprouvée par la disparition d’un proche. Celle d’un ami qui plus est celui d’un grand bonhomme de la moto, concessionnaire et pilote, oblige une pose en ces moments estivaux.
Robert croquait la vie « motarde » à pleines dents. Grand pro commercial mais aussi grand « teigneux », dans le bon sens du terme, quand on parlait compétition. Il savait modestement ne pas être un Champion du Monde mais il vivait pleinement cette passion et cette sage « hargne » que l’on retrouve chez tous les pilotes. Il avait gardé ce coup de guidon qu’il entretenait avec ses potes par monts et circuits.
Je le rencontrais de temps en temps au travers des conventions mais aussi lors des épreuves d’endurances ou il n’avait de cesse, en me vannant, de me faire remarquer le petit manager que je suis pour ne pas l’engager comme pilote au sein du Team. Bien sûr, ces discutions se terminaient par une partie de fou rire, le tout autour d’un verre.
Selon la formule consacrée, Robert, tu nous as lâché trop tôt. Un Pro, rieur, blagueur, bon vivant, un peu aventurier, je vais manquer de qualificatifs. Plus simplement, tu as choisi ta vie, tu as pleinement vécu ta vie, je te dois un grand respect pour tout cela.
Une grosse pensée pour les proches, la famille. C’est un moment au combien difficile duquel il faudra extraire et garder tous les très bons moments de cette vie trop courte mais bien remplie.
Au revoir Robert 

L'hommage de David Dumain 

Choqué d’apprendre au réveil le décès brutal d’un de mes bons amis, Robert Doron. J’admirais l’énergie de cet homme généreux et entreprenant, toujours prêt à se mettre en quatre pour aider les pilotes de tout poil, pour relever les défis les plus fous (de nos 24 Heures du Mans en RC 30 à nos 24 Heures en 104 à Montlhéry). Robert était aussi d’un précieux conseil, un professionnel très au fait des tendances mais qui n’hésitait pas à prendre des risques, au sein de Paris Nord Moto comme sur la piste, qu’il pratiquait encore et toujours à 66 ans. La dernière fois que nous nous sommes vus, il m’avait ouvert spécialement un lundi férié pour me remettre fièrement la 104 pétaradante que nous allions martyriser à Montlhéry, et il m’avait parlé avec passion des pilotes qu’il soutenait en promosport. Aujourd’hui tous sont en deuil, sur le paddock comme dans sa concession à Aulnay nous le sommes aussi à Moto Journal, et moi, de l’autre côté de l’Atlantique, je ne peux lui rendre que cet hommage. Robert était un infatigable défenseur du sport moto et de la moto en général. Il avait été l’un des premiers à me souhaiter un prompt rétablissement il y a deux ans, je faisais toutes mes révisions de moto chez lui, qu’importe la distance. Aujourd’hui nous sommes trop éloignés, mais je pense à lui avec émotion. Bonne route mon ami. 

L'hommage de Patrick Guerinel 

Adieu, non, au revoir Robert, mon ami…..mon grand Frère. Le 07 août, j’étais à l’étranger, malgré un plein soleil et un début de journée chaude, mon horizon s’assombrie d’un seul coup à la lecture d’un SMS m’horrifiant et incroyable en fin de lecture, m’apprenant la disparition trop prématurée de mon ami Robert Doron qui venait de décéder lors de la 1ère course de l’année à Magny-Cours à l’âge de 66 ans. Robert Doron, Bob pour certains, ne s'était pas relevé d’une chute de moto au départ de cette course ce matin-là, touché par plusieurs motos qui le suivait. Plus d’un mois s’est passé depuis, je ne pouvais pas écrire, pas en parler sauf à quelques amis qui connaissaient notre connivence. Alors que mon cerveau était en pleine effervescence avec tous nos souvenirs, nos secrets et notre complicité de plus de 39 années. Robert avait une âme d’élite avec un enthousiaste permanent à découvrir le monde, c’était un fonceur toujours en quête de progrès, un être exceptionnel. Une hygiène de vie qui lui aurait permis de dépasser les 100 ans. Comme quoi, il n’y a pas de justice dans la vie.Il faisait attention à son alimentation, ne fumait pas, buvait vraiment très très peu et faisait beaucoup de sport en période de course, minimum 60 km de VTT le Dimanche matin. Le seul excès, c’était les femmes, il collectionnait les conquêtes féminines, charmeur, séducteur, il était toujours à l’affût sauf les deux dernières années. Il s’était assagi avec sa nouvelle compagne. Robert était un passionné du monde de la moto mais aussi un grand globe-trotteur, il parcourait les pays lointains en quête de découverte dès que son planning lui permettait. Une des raisons pour lequel il continuait encore avec Paris Nord Moto, c’était d’assouvir sa passion de piloter des motos sur les pistes. Sans révéler de secrets, il avait aussi d’autres envies, des tonnes de projets, d’autres destinées, malheureusement, sa passion a eu raison de lui. Je ne faisais pas partie du monde professionnel de la moto, je suis juste un amateur éclairé.C’est fou comme le cerveau humain est bien fait, comme si tous les tiroirs fermés depuis des lustres s’ouvraient pour laisser échapper les meilleurs souvenirs, les meilleurs moments passés ensemble. J’ai connu Robert quand il était encore dans son « bouclar  BMW », je l’aidais de temps en temps à vendre ou à faire patienter les clients qui n’attendaient que lui. Déjà à l’époque, c’était l’expert, alors que ses études préparatoires ne devaient pas le mener à ce métier. Il pouvait convaincre une personne d’acheter une BMW après un tour sur sa BMW derrière lui alors que l’individu avant, lui disait que « les BMW n’avance pas ». Ma première moto, une Suzuki 125GT, je l'ai acheté chez lui. En réalité, je l'avais eu pour presque le Franc symbolique, nous étions déjà complices. Il était vrai, pur, toujours dans l’action. Il s’est fait tout seul. Fin négociateur auprès des organismes, des institutions, et des particuliers, il savait convaincre pour arriver à ses fins.  Il a tout géré seul, ses concessions avec l’aide de ses collaborateurs et de ses amis fournisseurs, ses différents bâtiments, ses différentes activités extra-professionnelles, c’était un "one man show". Pour la construction des bâtiments Paris nord moto, je lui donnais un coup de main de temps en temps et même à la démolition de l’ancien avant la construction. C’était toujours un plaisir de travailler ensemble aussi bien sur ses différents bâtiments que sur mes biens immobiliers. Il savait tout faire. Cela nous permettait d’être ensemble malgré nos business différents. Des joies, des complicités, des soirées ou des journées « travail  pour le plaisir », des soirées tarots et des soirées plus secrètes. 39 années sans aucun reproche, sans aucun jugement, seulement le plaisir de se voir, même si les dernières années par nos business respectifs nous nous voyions moins, mais l’éclat était toujours là. Même si après trois ou quatre mois sans s’être vue, ni parlé, nous avions la possibilité de nous rencontrer de nouveau, c’était comme si nous nous étions jamais quittés, comme si une demi-heure avant nous étions déjà ensemble. Besoin de lui ; il répondait présent quitte à bouleverser ses emplois du temps ou à moins dormir.Il aimait faire plaisir, sa vie personnelle était chaotique, mais cela correspondait au personnage, il avait tellement de demandes que même plusieurs vies n’auraient pas suffi à lui faire baisser le rythme. Nous étions sur la même ligne pour le service à apporter au client. Quand je lui rendais visite, parfois je lui signalais des imperfections dans ses concessions ou sur certains de ses employés. Robert était toujours à l’écoute, il voulait le Top pour ses clients. Les différents importateurs lui faisaient confiance, peut-être un seul regret pour lui, ne pas avoir eu Yamaha. Leader dans l’âme, toujours attentif aux hommes. Il savait faire confiance et donner sa chance à ceux qui le méritaient et qu’il appréciait. Une personne ou une entreprise recommandée par Robert était nécessairement un gage positif. Il savait déceler les talents. Le 07 août, le monde de la moto a perdu un de ses grands hommes qui a donné les lettres de noblesse à ce monde du deux roues ou du trois roues, comme beaucoup j’ai perdu un ami, mais bien plus encore. Mes pensées les plus affectueuses se tournent vers Caroline, Éric et sa compagne.Je garderais dans mon esprit et dans mon cœur son sourire et son éternelle gentillesse. Au revoir Robert, je viendrais de te rendre mes hommages à Vendômes.  

Patrick Guerinel Directeur Commercial et Marketing 

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