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Coluche

C'est tout jeune que Coluche a la passion du deux roues. Sa première "moto" était une 50 Suzuki avec laquelle il faisait des livraisons pour sa mère, Simone Bouyer, qui était fleuriste à Montrouge. Mais en fait ce que Monette (surnom de sa mère) ignorait, c'est que le 50 cc à vitesse servait à un pote de Coluche, un certain René Metge, qui courrait avec sur le circuit de Montlhéry. D'ailleurs à cette époque Coluche venait souvent à Montlhéry s'émerveiller devant Georges Monneret, pilote et recordman de nombreux records de vitesse ... Sa première vraie moto, lui est offert un peu plus tard par Georges Moustaki, qu'il avait rencontré au cabaret "Chez Bernadette" où il travaille. Moustaki aime bien ce jeune homme et décide de l'aider en l'hébergeant. 

Par la suite Coluche eu de nombreuses motos dont beaucoup était personnalisées, comme sa Yamaha 500 RDLC qui fut repeinte en rose ou encore sa Martin, à moteur Kawa et kit Moriwaki, où rien n'est d'origine. Il eut également une FJ 1100, une 1000 RX, une CF 1000R, une 900 Kawa etc...Il aimait également allez de temps en temps sur les circuits pour côtoyer les pilotes et les motos de compétition. Sur la photos ci dessous, on retrouve trois grands passionnés disparus trop tôt ... Michel Rougerie, Yves Mousouri et Coluche. 

Sa dernière moto, Sa Moto était une Honda 1100 VFC dont il disait "J'ai construit la V-Max que Honda n'a jamais osé sortir !". Il y avait fait adapter un système d'échappement spécial et un système d'admission d'air forcé. Cette Honda, tristement célèbre, puisqu'il y trouva la mort le 19 juin 1986... 

Record du monde ...

Avec l'aide de son ami Eric Courly, journaliste, il décide de tenter de battre un vieux record du monde de vitesse, celui des 750 cc (219 km/h en 1972). Une première tentative eu lieu le 17 juillet 1985, sur le célèbre anneau de Nardo en Italie. La moto pas complètement préparée serre son moteur. Cette première tentative fut quand même positive car elle attira l'attention de ELF qui apporta son soutien pour la 2eme tentative.Ce record sera battu le 29 septembre 1985 sur une Yamaha 750 OW31, à 252,087 Km/h de moyenne. Cette 750 OW 31 était celle sur laquelle Patrick Pons termina 2e du Bol d'Or 1979.Coluche avait un "mythe" : les 300 Km/h en 750cc. Sachez que son rêve n'est toujours pas réalisé : l'actuel record, établi en 1993 par Capirossin est de... 299,825 Km/h

 François Gomis était rédacteur en chef du magazine Motoplay. En 1980 il a la chance de pouvoir rencontré Coluche pour un interview. il nous confie ses souvenirs et nous autorise à publier l'article et les photos dans on intégralité.

"En 1980, Coluche avait accepté de répondre à quelques questions à l'occasion de l'essai de la Harley-Davidson 1340. En fait, ce qui l'intéressait était surtout d'essayer la Harley ! Difficile de se souvenir comment le contact a été établi. Peut-être par l'intermédiaire de l'un de ses amis, le pilote et journaliste Eric Courly ? Ou alors via Robert Morineau de Boissettes, responsable de la presse chez AMF-Harley-Davidson ? Le rendez-vous était fixé chez lui, rue Gazan dans le 14e arrondissement de Paris, le long du parc Montsouris. Coluche m'a reçu deux minutes, a lu la liste des questions que son assistant m'avait demandé de préparer, puis a sauté sur la Harley, très à l'aise. Son assistant avait une Austin avec un toit ouvrant qui m'a permis de prendre les photos en mouvement. Ensuite, Coluche a filé. Nous nous sommes retrouvés au Bois de Vincennes pour quelques photos "posées". Puis, il est reparti avec la moto. J'ai récupéré la Harley rue Gazan. Quelques jours plus tard, une cassette audio avec ses réponses est arrivée au journal. Pour les amateurs, les photos ont été prises avec un Canon, sans doute un F1 équipé d'un zoom 35/70. De mémoire,la pellicule était une Kodachrome diapo 64 ASA. Les photos ne "pètent" pas, c'est à dire qu'elles n'éclatent pas de couleurs, tout simplement parce que le temps était un peu couvert. Les deux photos noir et blanc en "tenue de travail" étaient avec la cassette. P. S. : pas vu longtemps Coluche, mais ça ne s'oublie pas. 

François Gomis 

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